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Le premier Forum mondial de l'Alliance sur les MNT en Afrique subsaharienne démarre dans un contexte de turbulences sanitaires mondiales

13 février 2025

Pour diffusion immédiate

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La tempête parfaite : les décès dus aux maladies non transmissibles (MNT) devraient dépasser les maladies transmissibles, maternelles, périnatales et nutritionnelles combinées en Afrique subsaharienne d'ici à 2030. Le Forum mondial de l'Alliance sur les MNT portera sur les solutions pour réduire la mortalité et l'invalidité évitables liées aux MNT et améliorer l'accès aux soins de santé de qualité.

Le ministre d'État à la santé, le Dr Yvan Butera, prononcera un discours lors de la cérémonie d'ouverture.

Jeudi 13 février 2025 (Kigali, Rwanda) -- 700 défenseurs, experts et représentants ministériels de plus de 66 pays travaillant dans le domaine de la prévention et des soins des maladies non transmissibles participeront au 4e Forum mondial de l'Alliance sur les MNT (le Forum) qui se tiendra à Kigali, au Rwanda, du 13 au 15 février. Il s'agit de la première édition de cet événement en Afrique subsaharienne, à un moment où la santé de millions de personnes est menacée par le gel de l'aide au développement et des programmes de santé établis de longue date par l'administration des États-Unis, ainsi que par l'annonce du retrait des États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Forum (uniquement en personne) est un événement clé dans le domaine de la santé mondiale dans la perspective de la quatrième Réunion de haut niveau des Nations unies sur les MNT, qui se tiendra à New York en septembre. Il est organisé conjointement par l'Alliance sur les MNT (NCDA) et la Rwanda NCD Alliance, en collaboration avec le ministère rwandais de la santé et le Rwanda Biomedical Centre. Le Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust fait office de partenaire stratégique. Le thème du Forum de cette année est le « Leadership sur les MNT vers 2025 et au-delà ».

« Nous vivons dans une ère de polycrise, avec des pandémies, du changement climatique, des conflits et des crises humanitaires qui s'affrontent dans le monde entier », a déclaré Katie Dain, directrice générale de l'Alliance sur les MNT. « Au centre de cette tempête se trouvent les personnes vivant avec des MNT ».

Le double fardeau des maladies transmissibles et non transmissibles crée des circonstances exceptionnelles dans de nombreux pays africains, où la prévalence du VIH est plus élevée que la moyenne mondiale. Si les personnes atteintes du VIH vivent plus longtemps grâce à l'intensification des programmes de traitement du VIH, leur risque de développer des MNT et des troubles neurocognitifs, fréquents avec l'âge, augmente considérablement. L'exposition accrue à des facteurs de risque tels que le tabac, l'alcool, les aliments malsains et la pollution atmosphérique y contribue également, tout comme l'inactivité physique, le stress et les problèmes de santé mentale.

Aujourd'hui, les MNT, telles que le cancer, les maladies cardiaques, les maladies respiratoires chroniques et le diabète, ainsi que les troubles mentaux, telles que la dépression et l'anxiété, sont responsables de 74 % des décès dans le monde. Le nombre de personnes vivant avec des MNT dépasse celui de nombreux autres problèmes de santé combinés. 1 milliard de personnes vivent avec l'obésité, 1,3 milliard avec l'hypertension, un milliard avec un trouble mental et un demi-milliard avec le diabète et les maladies respiratoires chroniques.

« Au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis la dernière édition du Forum, à Sharjah, dans les Émirats arabes unis, les MNT ont coûté la vie à 215 millions de personnes. Pour replacer ce chiffre dans son contexte, il s'agit de la population du Nigeria », a déclaré Mme Dain.

« Il est bien connu que la prévention est la solution pour contrôler le fardeau des MNT. De réels progrès ont été accomplis dans la création d'environnements plus sains et la réduction des facteurs de risque, grâce au travail acharné de nombreuses personnes présentes au Forum de cette année, alors que de plus en plus de pays mettent en œuvre une législation visant à taxer les produits malsains, à limiter le marketing et à améliorer l'étiquetage sur le devant de l'emballage. Mais la prévalence du tabac, des aliments malsains, de l'alcool et de la pollution atmosphérique reste obstinément élevée, et le monde est sur le point de rater tous les objectifs fixés pour 2025 en matière de facteurs de risque. Cette année, la Réunion de haut niveau des Nations unies sur les MNT nous offre l'occasion de nous mettre sur la bonne voie ».

« Nous savons comment réduire le fardeau des MNT, nous disposons d'un ensemble de solutions à portée de main. Ce qu'il faut, c'est un leadership politique et un financement à la hauteur du fardeau afin d'accélérer la mise en œuvre », a déclaré Mme Dain.

Comme la plupart des pays d'Afrique subsaharienne au cours des deux dernières décennies, le Rwanda a connu une augmentation significative du fardeau des MNT. Le ministère rwandais de la santé a réagi en mettant en œuvre des stratégies en matière de MNT qui mettent fortement l'accent sur le renforcement des systèmes de santé.

« Nous reconnaissons les MNT comme un problème de santé prioritaire au Rwanda et dans toute la région de l'Afrique subsaharienne, où les MNT représentent désormais plus d'un tiers du total des décès, soit une augmentation de 24 % par rapport à l'année 2000. Dans cinq ans à peine, les MNT dépasseront le VIH/sida, la tuberculose et la mortalité maternelle en tant que principale cause de décès, ce qui signifie que les systèmes de santé doivent se préparer dès maintenant. L'épine dorsale de la réponse du Rwanda aux MNT a été le renforcement de notre système de santé publique avec des soins primaires intégrés et une forte focalisation sur le dépistage et la détection précoce dans l'ensemble de la population. Le Dr Francois Uwinkindi, Chef de division pour les Maladies non transmissibles du Centre biomédical du Rwanda, a déclaré lors de la conférence de presse d'ouverture officielle.

« Nous sommes également très fiers des progrès accomplis pour rendre les traitements accessibles à tous les membres de notre société. Notre régime d'assurance maladie communautaire a permis à une grande partie de la population - plus de 90 % - d'accéder aux soins de santé. L'affiliation a augmenté particulièrement parmi les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris ceux qui vivent dans des communautés rurales qui ont historiquement été confrontées à des barrières géographiques pour accéder aux soins. Au cours des deux dernières décennies, le Rwanda est devenu un vrai leader en matière d'accès aux soins de santé et de réforme du système de santé dans la région ».

Joseph Mucumbitsi, président de l'Alliance sur les MNT du Rwanda, a souligné les progrès réalisés dans l'implication significative de la société civile et des personnes touchées par les MNT pour renforcer la réponse aux MNT dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne. Il a noté que ces progrès ont considérablement sensibilisé le public à des maladies telles que le diabète et l'hypertension, et que des politiques adaptées s'attaquant aux principaux facteurs de risque des MNT, tels que le tabac et la pollution atmosphérique, seront de plus en plus cruciales dans les années à venir.

« Si nous voulons prévenir les souffrances et les décès évitables dus aux MNT, il est essentiel que nous continuions à renforcer les mécanismes durables de couverture sanitaire universelle garantissant l'accès à un diagnostic précoce et à des soins de qualité en temps opportun pour ceux qui vivent avec ces maladies », a déclaré le professeur Mucumbitsi.

Prisca Githuka, présidente de l'Association des survivants du cancer du Kenya, a déclaré que la conférence de presse d'ouverture officielle a souligné les inégalités en matière de santé qui persistent entre les pays.

« Dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le continuum des soins contre le cancer est très différent de celui auquel ont accès les habitants des pays du Nord », a déclaré Mme Githuka. « Dans les pays où des médicaments essentiels comme la morphine sont considérés comme allant de soi, il est presque impossible d'imaginer suivre un traitement du cancer sans eux. Et il est encore plus difficile d'imaginer ne pas avoir accès à des traitements comme la radiothérapie ou la chimiothérapie. Je crois qu'il est de mon devoir de raconter cette histoire et de faire passer le message que la vie des gens du Sud a autant de valeur que celle des gens du Nord. »

« Donner un visage humain aux MNT est un moyen digne et puissant d'attirer l'attention de l'ensemble de la communauté et des décideurs. Dans le même temps, la création d'un espace pour les personnes vivant avec des MNT dans la réponse aux MNT garantit que les décisions prises et les solutions mises en œuvre répondent aux véritables besoins de ceux qui sont censés en bénéficier », a-t-elle déclaré.

Au Rwanda et dans toute l'Afrique, les efforts visant à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec des maladies non transmissibles graves ont été menés grâce à la collaboration entre les gouvernements nationaux, les ONG, le secteur privé, les organisations philanthropiques et d'autres parties prenantes. PEN-Plus est un modèle de soins intégrés qui vise à alléger le fardeau des MNT telles que le diabète de type 1 (T1D), les maladies cardiaques infantiles et la drépanocytose en améliorant l'accès à des soins chroniques de haute qualité. La mise en œuvre est dirigée par les ministères de la santé, avec le soutien technique du réseau NCDI Poverty et des ONG partenaires. Au Rwanda, le ministère de la santé a étendu le modèle à l'ensemble du pays, en formant des centaines d'agents de santé au diagnostic et au traitement des MNT. Les 47 États membres de la région africaine de l'OMS ont approuvé le modèle comme leur stratégie officielle de lutte contre les MNT graves sur le continent.

Le Dr Gina Agiostratidou, directrice de programme au Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust, a mis l'accent sur l'importance des partenariats dans la mobilisation des investissements pour accélérer les progrès dans la réponse aux MNT.

« La philanthropie jouera toujours un rôle important dans la santé mondiale. Indépendamment de l'évolution de l'environnement, la Helmsley reste déterminée à promouvoir des progrès durables qui changent la vie des personnes vivant avec des MNT dans le monde entier. Aujourd'hui, nous sommes fiers de soutenir le Forum comme une plateforme cruciale pour l'impact communautaire », a déclaré le Dr Agiostratidou.

« En ces temps troublés, nous avons besoin d'un leadership audacieux qui privilégie la solidarité plutôt que la division, la cocréation plutôt que l'isolement, et la collaboration plutôt que l'intérêt personnel », a déclaré Katie Dain. « La communauté des MNT est impatiente de voir le changement, et le Forum de cette année, ainsi que la Réunion de haut niveau à venir, nous offrent l'occasion de le rendre possible. »

FIN

Plus d'informations :

Les orateurs principaux confirmés à ce jour sont les suivants:

  • Princesse Padmaja Kumari Parmar, fondatrice des Amis de Mewar, ambassadrice mondiale, Breakthrough T1D
  • Katie Dain, Directrice générale, Alliance sur les MNT
  • Dr Joseph Mucumbitsi, président de l'Alliance sur les MNT du Rwanda
  • Claude Mambo Muvunyi, directeur général du Centre biomédical du Rwanda
  • Dr Gina Agiostratidou, directrice de programme, Leona M. and Harry B. Helmsley Charitable Trust
  • Mme Jumana Qamruddin, directrice du programme mondial, Prestation de soins de santé, pratique mondiale en santé, nutrition et population, Banque mondiale
  • Dr Gladwell Gathecha, directtrice par intérim de la division des maladies non transmissibles, ministère de la santé, Kenya
  • Dr Githinji Gitahi, directeur général d'AMREF Health Africa
  • Dr Mary Efua Commeh, Responsable par intérim du programme sur les MNT, Service de santé du Ghana
  • Dr Kouamivi Agboyibor, Responsable technique, maladies non transmissibles, OMS AFRO
  • Mr Itete Karagire, Expert en suivi et évaluation, Secrétariat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE)

Contacts médias :

Michael Kessler
Relations avec les médias de l'Alliance sur les MNT (à Kigali)
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Mob : +34 655 792 699

Patient Dukeshimana (à Kigali)
Responsable de la communication de l'Alliance sur les MNT du Rwanda
Email : [email protected]
Mob : +250 788 661 551 (appels et WhatsApp)