« Le changement climatique nous affecte tous, mais de manière inégale. Ceux qui en souffrent en premier et de la façon la plus dramatique sont ceux qui y ont le moins contribué » - Ban Ki-moon, 2013
Les MNT et le changement climatique sont intrinsèquement liés et peuvent donc être abordés de concert. Il existe un potentiel important d’actions à co-bénéfices dans la production d’énergie, les systèmes de transport et les systèmes alimentaires. Ces secteurs sont d’importantes sources d’émissions qui contribuent à la pollution atmosphérique et au réchauffement climatique. La pollution de l’air extérieur est à elle seule responsable de 3,7 millions de décès par an provoqués par le cancer, les maladies respiratoires et les maladies cardiovasculaires. Il est possible de réduire les émissions grâce à la transition énergétique des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, en favorisant le transport actif tel que la marche et le vélo, et en donnant accès à des aliments végétaux non transformés et locaux. Ces deux dernières interventions servent aussi à lutter contre la sédentarité et la mauvaise alimentation.
Il convient de souligner que les zones urbaines servent souvent de centres d’activités dans ces régions et constituent donc un riche potentiel d’intervention dans un espace ramassé mais touchant une population importante qui peut donc à son tour bénéficier des impacts des politiques et des programmes mis en œuvre.
La pollution intérieure et extérieure a un impact direct sur la mortalité par maladie respiratoire, maladie cardiovasculaire et cancer. Des interventions telles que la promotion du transport actif et de systèmes alimentaires durables contribuent à prévenir les principales MNT en réduisant la sédentarité et la mauvaise alimentation.
L’Accord de Paris sur le changement climatique
En décembre 2015, sous l’égide de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CNUCC), des dirigeants du monde entier réunis à Paris pour la COP21 se sont mis d’accord sur des stratégies pour atteindre des objectifs en matière de lutte contre le changement climatique. La santé est incluse dans le préambule de l’Accord de Paris (droit à la santé) et dans le chapitre consacré aux actions à court terme 2016 – 2020.
L’Accord souligne le besoin d’une approche couvrant l’ensemble de la société, les pays convenant dans le préambule et au paragraphe 134 du besoin d’engager la société civile, le secteur privé, les institutions financières, les autorités municipales et les communautés dans la réponse au changement climatique.
La santé en tant qu’effet négatif du changement climatique est un concept ancré dans l’accord, avec une référence dans le préambule au droit humain à la santé et la mention de la santé en tant qu’incitation à une action à court terme entre 2016 et 2020. Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire l’Accord de Paris 2015 dans son intégralité.
« Compte tenu des risques liés au changement climatique d’inverser les gains obtenus dans le domaine de la santé grâce au développement économique et au regard des avantages connexes pour la santé qui découlent des mesures en faveur d’une économie durable, la lutte contre le changement climatique pourrait être la plus grande opportunité de ce siècle en matière de santé mondiale… Une perspective santé publique a le potentiel d’unir tous les acteurs derrière une cause commune – la santé et le bien-être de nos familles, de nos communautés et de nos pays. » – Commission 2015 du Lancet sur la santé et le changement climatique
Habitat III
« Habitat III » est la Troisième conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable, organisée à Quito, en Équateur, en octobre 2016. Les objectifs de cette conférence consistent à assurer un renouvellement de l’engagement politique en faveur du développement urbain durable, évaluer les progrès accomplis, lutter contre la pauvreté et identifier et traiter les nouveaux enjeux. La conférence produira un document final concis, ciblé, prospectif et pragmatique : le nouvel agenda urbain, dont l’objectif sera de promouvoir un nouveau modèle de développement urbain capable d’intégrer tous les aspects du développement durable pour promouvoir l’équité, le bien-être et la prospérité partagée. Le processus Habitat III constitue donc une possibilité de garantir l’intégration pleine et entière des MNT et de la santé dans la planification urbaine.
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